“American Ultra” : un film qui ne tombe pas dans la facilité
Un scénario original mais quelque peu convenu
Le film “American Ultra” raconte l’histoire de Mike Howell, un jeune homme apathique et dépendant du cannabis, qui découvre un jour qu’il est en réalité un agent dormant de la CIA. Alors que son identité secrète est révélée, il se retrouve pris au milieu d’une conspiration gouvernementale qui le mettra face à ses propres capacités surhumaines.
Le scénario, bien que original dans son concept, souffre malheureusement de certaines facilités narratives et de clichés du genre. L’histoire se déroule de manière assez prévisible, avec des rebondissements qui manquent parfois de surprise. Les thèmes abordés, tels que la manipulation gouvernementale et l’identité, sont intéressants mais ne sont pas explorés en profondeur.
Des acteurs convaincants malgré des personnages stéréotypés
Kristen Stewart incarne Phoebe, la petite amie de Mike, avec son habituel charme et sa spontanéité. Son alchimie avec Jesse Eisenberg, qui joue Mike, est indéniable et apporte une certaine légèreté à l’ensemble du film. Cependant, les personnages secondaires peinent à sortir des stéréotypes habituels du genre, rendant leur développement un peu superficiel.
Une réalisation efficace mais sans éclat
La direction de Nima Nourizadeh est solide et assure une certaine fluidité à l’ensemble du film. Les scènes d’action sont bien orchestrées et les combats sont plutôt bien chorégraphiés. Cependant, la mise en scène manque parfois de créativité et de personnalité, laissant le spectateur sur sa faim.
Une bande-son accrocheuse mais un peu trop prévisible
La musique, composée par Marcelo Zarvos, s’intègre bien à l’univers du film et soutient efficacement l’action. Cependant, les choix musicaux restent assez prévisibles et ne parviennent pas toujours à surprendre ou à susciter l’émotion chez le spectateur.
Une esthétique visuelle soignée mais pas révolutionnaire
La direction de la photographie de Michael Bonvillain offre des plans bien travaillés et une belle mise en lumière des scènes d’action. Le travail sur les décors et les costumes est également réussi, contribuant à créer une atmosphère cohérente et immersive. Cependant, l’esthétique du film manque parfois d’originalité et aurait gagné à être plus audacieuse.
Un montage bien rythmé mais qui manque parfois de fluidité
Le montage de Bill Pankow assure un bon rythme au film, enchaînant les scènes d’action de manière efficace. Cependant, certaines transitions sont un peu abruptes et nuisent à la fluidité narrative de l’ensemble.
Des dialogues qui manquent parfois de profondeur
Les dialogues, écrits par Max Landis, sont parfois percutants et offrent quelques répliques mémorables. Cependant, certains échanges entre les personnages manquent de subtilité et de profondeur, donnant parfois l’impression de rester en surface.
En conclusion, “American Ultra” est un film divertissant mais qui peine à se démarquer de la masse. Malgré ses défauts, il parvient à maintenir l’attention du spectateur grâce à son casting solide et à ses scènes d’action bien exécutées. Cependant, il aurait gagné à prendre plus de risques narratifs et esthétiques pour réellement marquer les esprits.